Comment relancer un éditeur après un envoi de manuscrit ?
Comprendre le processus d'évaluation d'un manuscrit en maison d'édition
Après l'envoi d'un manuscrit à une maison d'édition, l'auteur entre dans une phase d'attente relative à l'évaluation de son ouvrage. Le fonctionnement d'une maison d'édition implique diverses étapes : réception du texte, passage en comité de lecture, analyse en regard de la ligne éditoriale, et prise de décision concernant une éventuelle publication. Ce processus peut être long, variant de quelques semaines à plusieurs mois selon la politique de la structure, le volume de soumissions et la spécificité du marché du livre en France.
Il est essentiel pour un auteur de comprendre qu'un délai de réponse important ne signifie pas nécessairement un refus. Les maisons d'édition reçoivent de nombreux manuscrits, et chaque texte exige un temps d'étude, parfois accompagné d'échanges au sein de l'équipe éditoriale. Ce travail minutieux, guidé par les critères du comité de lecture, vise à sélectionner les ouvrages les plus cohérents avec la ligne éditoriale et la stratégie de développement du catalogue.
Le bon moment pour relancer une maison d'édition
Déterminer le moment opportun pour relancer un éditeur représente une étape délicate dans la démarche de publication. En règle générale, la plupart des maisons d'édition communiquent un délai indicatif (par exemple, trois à six mois) pour la réponse à un manuscrit. Il est fortement conseillé de consulter le site officiel de la structure ou les modalités d'envoi précisées, afin de s'y conformer rigoureusement.
Il n'est pas recommandé de relancer avant l'expiration du délai mentionné. Si la maison d'édition n'a pas précisé de durée, il est d'usage d'attendre au minimum trois mois avant toute démarche. Cette période laisse le temps au comité de lecture d'examiner convenablement le texte et de statuer en concertation avec le service d'accompagnement éditorial.
Comment relancer un éditeur de manière professionnelle ?
Rédiger une relance concise et respectueuse
La relance doit toujours s'effectuer dans le respect du travail éditorial. Un message court, poli, structuré et factuel est à privilégier. Il convient de rappeler l'envoi du manuscrit, de mentionner le titre et la date de soumission, puis de solliciter, le cas échéant, un état d'avancement du dossier. L'objectif : démontrer son sérieux tout en adoptant une attitude professionnelle qui valorise le dialogue.
Choisir le bon canal de communication
La majorité des maisons d'édition préfère être contactée par le biais du canal utilisé pour l'envoi initial : le courrier électronique si l'auteur a transmis son manuscrit en ligne, ou, à défaut, un courrier postal si la soumission s'est faite physiquement. Il est important de respecter les modalités précisées sur le site de l'éditeur, certains interdisant les appels téléphoniques relatifs à l'état d'avancement des manuscrits.
Éviter les relances multiples
Une ou deux relances espacées, toujours après des délais raisonnables, sont suffisantes. Insister de manière répétée peut nuire à la perception de l'auteur par le comité de lecture et affecter la relation future avec l'équipe éditoriale. Le respect des usages professionnels reste un critère essentiel lors de la sélection par le comité éditorial.
Les attentes des maisons d'édition face aux relances
Les maisons d'édition apprécient les auteurs qui font preuve de patience et de compréhension vis-à-vis des contraintes du secteur. Les professionnels de l'édition travaillent à la fois avec de nouveaux auteurs et des écrivains confirmés, en tenant compte de chacun dans la gestion des plannings éditoriaux. Une relance cordiale peut se révéler bénéfique si elle intervient au bon moment, car elle permet parfois d'obtenir des informations concernant la sélection ou la présence éventuelle d'un projet au sein du comité de lecture.
Il est à noter que, bien souvent, faute de réponse après un délai prolongé (supérieur à six mois), l'auteur pourra considérer son manuscrit comme refusé, même s'il n'a pas reçu de notification formelle. Cela tient à la réalité du fonctionnement interne de nombreuses maisons d'édition traditionnelles en France, pour lesquelles l'absence de réponse équivaut parfois à une décision négative.
Optimiser ses chances lors de l'envoi et des relances
Au-delà de la relance, la qualité de la lettre d'accompagnement initiale, la présentation du texte, la cohérence avec la ligne éditoriale de la maison d'édition et le respect des normes d'envoi constituent des éléments déterminants pour accroître ses chances de publication. Les alternatives à l'édition classique, telles que l'édition à compte d'auteur ou l'auto-édition, peuvent également représenter des voies à envisager en cas de silence ou de refus persistant.
La relation entre l'auteur et l'éditeur commence dès la soumission du manuscrit et se construit dans le temps, à travers un dialogue respectueux, une compréhension des enjeux du contrat d'édition et une attitude professionnelle lors de chaque échange avec la maison d'édition.
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